Ne sonnez pas chez moi… C’est à cause de mon propriétaire !

L’agent immobilier m’informe sur le logement en location.

- Le propriétaire ne veut pas louer au célibataire …

… il n’accepte aucune débauche, il cherche des gens sérieux !

Là, j’ai pensé à un copain quinquagénaire et homo. Comment fait-il pour se loger ?... m’enfin…

Le lendemain, malgré mon célibat, la visite du produit, comme dit l’agent immobilier, se fait avec la propriétaire, c’est une femme.

- Alors comme ça vous êtes célibataire …

- Non Madame, je suis juste seul sur Alger pour des raisons professionnelles…

- J’aime les étrangers, vous savez…

- Non Madame je ne suis pas étranger…

Ce n’est pas le logement que l’on visite, mais ma personne.

- Ah, pourtant vous on avait l’air… Je vous aurai pris pour un anglais…

Et ce n’est pas ma solvabilité qu’elle examine mais c’est mon aspect physique qu’elle scrute. Son regard vicieux et son rictus de cochonne me désabuse.

Me voilà devenu une éventuelle prise sexuelle d’une vilaine.

Mais au faite, l’autre vilain qui assiste à l’entrevue ne m’a-t-il pas parlé d’un propriétaire.

Hors c’est une femme. Je ne suis point misogyne, mais là face à cette fausse blondasse, dont le Chic claironne la contrefaçon et brille d’imperfection.

Mais voilà je dois me logé, alors mon désespoir me force à la retenu.

Elle organise un seul à seul, elle demande au vilain entremetteur des marchands du sommeil d’aller jusqu’à sa voiture pour lui chercher ses cigarettes.

Elle lui remet la clef. Le larbin mutant s’exécute, qu’est-ce qu’il ne donnerait pas pour sa commission, une vrais pute de l’immobilier, celui-là.

Je n’ai rien contre les filles de joie, qu’une artiste algéroise appel « Les belles de nuits ».

A peine tout seuls, la vilaine cochonne propriétaire prend un paquet  de cigarette de son faux sac à main, une vile imitation Louis Vuitton, et me promit au titre de psychanalyste.

- Je me sens tellement seul, mon mari n’est qu’un parvenu…

Non ! Erreur, je suis une convoitise.

- … il n’a pas votre classe…

Merde je suis au cirque des fauves.

- ...c’est un homme comme vous qu’il me faudrait !

Là, mon phallus a tellement rétrécie que pour urine, il m’aurait fallu une pince à épiler pour le retirer de sa retraite.

Cette salope en Chic et en Toc, se tenais devant moi avec une assurance déconcertante. La morale du refus de célibataire à cause de la débauche venait de subir une révolution.

Le retour du vilain entremetteur avec le paquet de cigarette, mettra fin au tête-à-tête.

Le soir même, je me suis soulé pour effacer de ma mémoire cette visite immobilière d’un type que je ne connaissais pas. Comment ne pas se noyer dans l’alcool … Un Taudis pour un loyer de 100.000 DA la mensualité, avec le versement en une fois d’une année payable d’avance et une fausse déclaration chez le Notaire, ou il faut déclarer juste la moitié, le reste en dessous de table…

Le lendemain matin, première heure, avec une gueule de bois, « La tête dans le cul » comme on l’exprime à Paname, mon téléphone Nokia sonne ;  - il faut que je pense à changer cette sonnerie, elle m’agace. Je réponds lourdement.

- Allo…

Mon interlocuteur canarde mon ouïe.

- Alloooo, bonjour !!!, tu es extraordinaire…!!!…

… tu avais étés magnifique  Madame Toz est complètement sous le charme, tu l’as éblouie….

… Elle est à genoux. Elle est parterre. Elle est prête à tout pour vous avoir.

J’ai une envie de le tuer ce pourrie, me réveiller pour canarder mes oreilles avec ses conneries.

Et en plus cet espèce de pute de l’immobilier se permet d’être familier et de me tutoyer, je veux le casser ce salaud.

Alors je fais l’infect.

- Suce-moi la bite connard !

A ma stupéfaction il ne déconnecte pas.

- Mais monsieur avec la commission que Madame m’offre, je suis prêt à vous lécher le cul si vous le voulez

Nom de Dieu, ils sont forts les vilains, ils sont trop forts.

Chronique sur le quotidien Algérois ou la bêtise est devenue reine.