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Rachid Dechemi Méliani
14 février 2011

Prendre un Taxi à Alger.

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SVP, ne me tutoyez pas, je n’aime pas la familiarité !!!

Je suis seul, assis à une table d’un Salon de thé, quelque part dans le monde, et je me détends devant une tasse de thé.

Autour de moi, d’autres clients sont dans la même humeur, ils apprécient ce moment de délassement.

Quand, je ressens une envie pressante.

Je descends des escaliers et j’arrive au sous-sol où se trouvent les toilettes.

Un monsieur a l’allure d’un diplomate sortie des rangs du Foreign-Office, c'est pour dire à quel point ce monsieur était si distingué.

Bonjour Monsieur, je suis le groom des toilettes et je suis à votre service … !

Je lui souris, il apprécie ma repartie discrète et s’écarte pour me laisser découvrir cet espace clinquant de propreté et aux senteurs agréables. Cet propreté me convient et me ressemble. Le seul et unique lieu, à mon sens, ou la propreté doit être rutilantes ; se sont bien ces endroit-là.

Assis sur le Trône, je pensais à l'agréable propreté des lieux. Il faut le savoir ; j’uriner assis, je trouve que c’est plus agréable, non pour singé la gente féminine, mais parce que ma vessie se détend mieux, quand je déboutonne complètement mon pantalon.

Je tire la chasse d’eau et je quitte les cabinets.

Le Groom, se tenez là debout, en parfait major d’homme.

Je lui souris et en véritable gentleman il reste placide. C’est une attitude que j’apprécie. Elle me convient, elle éloigne la familiarité.

Je me frictionne les mains avec un savon liquide, puis à l’aide d’une pédale que je pousse avec le pied, l’eau jaillie du robinet. Je rince mes mains savonneuses et me retourne, le Groom se tenez là, tenant une petite serviette qu’il me tend.

Après quoi, je pose quelques pièces dans un petit panier, mis là pour cet usage.

Merci Monsieur… Au revoir Monsieur ! ... Me lança-t-il.

Je rejoins ma table, on pensant aux salutations du Groom, il n’a eu aucun écart de propos. S’il m’avait souhaité une bonne journée, j’aurai ressentie cela comme une familiarité. Mais il ne l’a pas fait, il a été impeccable jusqu’au bout.

Ces jours-ci, je suis à Alger. Il pleut et je tente de prendre un taxi.

Quand il pleut à Alger, c’est la catastrophe, il y’a de la gadoue partout sur le macadam. Et trouver un Taxi, relève presque de l’impossible.    

Au bout d’un moment d’attente, voilà qu’un taxi daigne s’arrêter à mon niveau. Je lui indique ma destination, sans réfuté de me prendre en charge, il me regarde sans me répondre. Une situation ridicule, un taxi en arrêt, moi plier devant la portière, sous la pluie et sans parapluie.

Je travaille à la course …

Le saligaud, m’exigea, pour effectuer mon trajet, une somme dix fois plus que le prix normal que j’aurai eu d’ordinaire à payer.

Je n'ai pas le choix, j’accepte par ce que je sais que tous les habitants de cette ville ont abdiqué devant ce type d’arnaque.

Je le hais cet affreux, mais contraint et obliger, je m’installe dans le taxi du vilain.

A peine dans la circulation, encore sous tension, il tente de me parler.

Ça va ?... me demanda-t-il...

J’ai de la haine, je ne lui réponds pas.

Il me relance l’affreux.

3labalek 3lah erfed’tek… Khater 3andek 7ata... « - Tu sais pourquoi je té pris… Parce que tu as belle allure... »

Je ne réagis pas, je reste de marbre.

Il insiste le vilain.

Enta be chada dialek, placetek rahi fel maricaine, ya kho… «- Toi avec ta prestance… ta place est en Amérique, mon frère... »

Je pense au Groom du Salon de thé.

Pendant le trajet, l’affreux-vilain qui me conduit, n’a pas cessé de parler.

Il pense que lui aussi, sa place est ailleurs, il se verrait bien au Canada, en France, voir aux USA.

Je n’ai pas répondu à cet énergumène. J’ai hâte de quitter son taxi.

Au bout de mon trajet, le vilain me lance.

Tu sais, j’en ai marre de ce pays, je vais le quitter…

Je règle la course et avant quitter le Taxi, je lui lance avec un sourir vengeur.

Aucun chance, aucun autre pays ne voudra de toi !

Chronique sur le quotidien Algérois ou la bêtise est devenue reine.

Rachid Dechemi - 14 février 2011

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