CLÔTURE DES JOURNEES INTERNATIONALES DU COURT-METRAGE À BLIDA.

«Une expérience richement valorisante»

Les journées internationales du court-métrage à Blida ont pris fin jeudi dernier sur un air bon enfant puisque les participants et autres invités à cette manifestation se sont dit au revoir sur une ambiance de musique folklorique incitant à la danse et au dandinement du corps.

Ont pris part à cette clôture des personnalités du 7e art à l'image de Mahmoud Zemmouri, grand cinéaste et producteur de plusieurs films, de Marie-Laurence Attias, scénariste et productrice, de Lamine Merbah, célèbre pour son film les Déracinés (1976) et de Philippe Jalladeau, directeur du festival des trois continents, ainsi que des jeunes réalisateurs et cinéastes comme Yasmine Chouikh, Sabrina Draoui, Amar Sifodhil et Khaled Benaïssa, pour ne citer que ceux-là. Pas moins de 48 films ont été projetés, durant quatre jours, à la salle Mohamed- Touri de Blida où la présence de cinéphiles a été particulièrement marquée. Pour Rachid Dechemi, initiateur de ces journées, «cette rencontre est une expérience richement valorisante dans le sens où elle permet aux jeunes cinéastes de se mettre en valeur et de montrer le fruit de leur labeur qui se veut une symbolique d'où émerge l'élégance seyant avec le beau et l'harmonieux ». Dans le même registre, Mohamed Laïd Semmadi, directeur de la culture de la wilaya de Blida, dira que ces journées ont donné l'opportunité à la ville des Roses de se mettre en avant pour dire qu'elle reste ouverte à tous les arts. A noter que plusieurs pays ont participé à ces journées dont l'Egypte, la Tunisie, le Sénégal, le Niger, le Cameroun, le Maroc, la Turquie, la France, la Belgique et le Canada. Le public, présent en masse à chaque représentation dans la salle Mohamed- Touri, a pu apprécier, durant ces journées, de beaux films comme celui du récipiendaire du Taghit d'Or, Khaled Lakhdar Benaïssa, intitulé Peur Virtuelle, un court métrage de 5' qui met en exergue l'épouvante réalité de la propension des jeunes pour les jeux électroniques dont l'imminence du danger est concrètement comminatoire. Il a également savouré le film El Bab (la porte) de Yasmine Chouikh et Dis-moi si tu sais de Sabrina Draoui. Dans le même sillage, Ahcène Touati avait réjoui l'assistance avec son court métrage Mort avant la mort. Cependant, les initiateurs de ces journées internationales du court métrage ambitionnent de voir leur inspiration se transformer en festival annuel qui aura pour espace Chréa. Enfin, Hocine Kacem, maire de Blida, avait déclaré, dans son allocution de clôture, qu'il reste entièrement disposé à privilégier la tenue de ces journées dans sa ville afin d'ouvrir le champ culturel à ses concitoyens.

M BelarbiPublié dans Le Soir d'Algérie le 01 - 02 – 2009