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Rachid Dechemi Méliani
16 juin 2015

Cinéma algérien cherche marché et public.

El_Watan

« Le cinéma algérien n’existe pas, donc il n’y a pas de crise, tranche le producteur Rachid Dechemi. Nous sommes dans une phase où le cinéma survit grâce à des subventions temporelles, concrètement ce n’est pas une véritable industrie du cinéma.»

Depuis quelques années, les salles de cinéma sont boudées par le public. A l’origine : plusieurs raisons. Réconcilier l’Algérien avec le cinéma exige un travail de longue haleine qui devrait commencer à l’école. Selon Belkacem Hadjadj : «Cela familiariserait l’enfant avec ce média important dans la dynamique d’une société, le ferait rêver et lui donnerait peut-être envie d’en faire son métier.» Au lieu de cela, le cinéma est exclu de l’école. «Certains enseignants vous diront même que l’image est illicite dans la religion», dénonce le producteur et réalisateur. Autre problème : le manque de moyens.

«On manque de tout ! Car on n’a pas investi dans le secteur», poursuit Rachid Derrais, en prenant pour exemple l’Institut supérieur de l’audiovisuel et de la scène (ISMAS). «Comment voulez-vous former des techniciens s’ils n’ont ni personnel pédagogique qualifié ni matériel ?» Belkacem Hadjadj évoque le nombre réduit de productions cinématographiques qui permettrait à ces derniers de s’aguerrir. Pour Rachid Derrais, le public n’est pas dupe et ses exigences ne sont pas satisfaites dans les salles de cinéma algériennes. La salle de cinéma n’est pas qu’une salle de projection, sinon l’écran de télévision suffirait à faire le bonheur des cinéphiles. C’est toute une culture, un moment privilégié qui se transforme très vite en cauchemar, lorsqu’on se retrouve dans des salles insalubres qui abritent souvent les frustrations sexuelles de toute une génération. D’autant que les productions proposées ne répondent pas toujours aux attentes des téléspectateurs.

Des 400 salles à l’indépendance du pays, une poignée demeure encore active. Mais la rareté des salles n’est pas la seule en cause. Afin qu’un film aille à la rencontre de son public, le processus demande l’intervention de plusieurs acteurs-clés, pour l’élaboration d’un plan médias, en utilisant des outils publicitaires tels que les affiches ainsi que la distribution du film à travers les salles de cinéma que compte le pays. Le distributeur est un maillon crucial dans ce processus, pourtant, ils sont très rares à se risquer dans ce métier laborieux. Si Belkacem Hadjadj met en cause la formation inexistante de ce métier comme dans l’ensemble des métiers du septième art, Rachid Dechemi revient sur le marché inexistant.

Nesrine Sellal - le 16/03/2012 - el watane.

http://www.elwatan.com/actualite/cinema-algerien-cherche-marche-et-public-16-03-2012-162948_109.php

 

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