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Rachid Dechemi Méliani
20 février 2013

Forum culturel d’El Moudjahid : Avis mitigés autour de la production matérielle des films

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La production matérielle des films demeure le souci des spécialistes qui essayent, à chaque fois, de proposer des solutions sur des bases professionnelles.

Le forum culturel du quotidien d’El Moudjahid, animé par le journaliste Abdelkrim Tazaroute, a organisé, hier, une rencontre autour de l’expérience du laboratoire du cinéma en Algérie. La nécessité d’asseoir une politique « globale et cohérente » pour la relance du cinéma algérien a été au cœur des solutions pour la relance du cinéma algérien, proposées par des cinéastes, tels Lamine Merbah et Rachid Dechemi. Lamine Merbah, ex-DG de l’ENPA (Entreprise nationale de la production audiovisuelle) et cinéaste, estime qu’aucun secteur ne peut œuvrer seul pour relancer le cinéma. De son côté, Karim Aït Oumeziane, directeur du Centre national de la cinématographie et de l’audiovisuel, a demandé la restitution et la restauration d’une partie du patrimoine cinématographique algérien, partie intégrante de la mémoire de la Révolution algérienne, éparpillée, à travers le monde, en France, en Serbie, en Italie, en Tunisie et au Maroc. « Nous ambitionnons de construire un bunker pour stocker nos films, notre mémoire ». Des avis mitigés se dégagent de cette rencontre-débat, les intervenants ayant rappelé que le laboratoire de l’ex-ENPA a été cédé à la télévision algérienne, un organisme qui n’en a pas besoin, puisque le laboratoire de l’ENPA est conçu pour le 35 mm. « C’est l’un des plus grands laboratoires du cinéma du bassin méditerranéen dans les années 80 et qui est resté inutilisé. Les Marocains venaient chez nous pour le montage de leurs films. Nous n’avons pas le droit d’empêcher les producteurs d’aller à l’étranger pour réaliser le montage de leurs œuvres », dira Lamine Merbah, expliquant que « cela est dispendieux ». Et d’ajouter que « tout le travail de la post-production se fait à l’étranger ». Pour sa part, Rachid Dechemi, cinéaste producteur, n’omet pas de souligner que « la problématique de la production matérielle est liée à des conjonctures économiques et technologiques. Aujourd’hui, la technologie a évolué, on vit dans une nouvelle ère, celle du numérique. En France, seulement trois laboratoires sont opérationnels. Du coup, les exploitants ont basculé dans le numérique. Je suis, actuellement, en train de tourner un film. J’ai opté pour le numérique. Mieux, je n’ai même pas songé au télescopage. Par contre, les gens ignorent qu’il est nécessaire de disposer d’un laboratoire pour traiter le son ». Pour M. Dechemi, « les choses avancent vite. Même les véritables professionnels sont, parfois, dépassés. Ils sont obligés de s’adapter à la culture du HD et du numérique. Il faut former les jeunes. L’Algérie doit créer une école du cinéma. J’appelle à ce que le 7e art soit enseigné à l’école ».

Samira Sidhoum  

Mercredi, février 20, 2013

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