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Rachid Dechemi Méliani
28 septembre 2011

J’ai eu droit à un shampoing - Trois en Un…

 

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Mon voisin le Barbu, le Taxieur, et la Française du coin …

Depuis que je suis à Alger, c’est mon troisième logement.

J’habite un immeuble dit «Classe», par ma propriétaire (ma logeuse, mon arnaqueuse) m’Enfin…

Classe par ce qu’il y a l’interphone, que la porte de l’immeuble se referme et qu’il y a une minuterie pour l’éclairage de la cage d’escalier.

Seulement voilà, l’interphone c’est bien, mais il ne faut pas vivre seul et ne pas égarer ses clefs. Sinon, s’il est deux heures du matin, sans digicode, et bien, vous l’avez dans le cul...

Si  cela devait vous arrivée comme pour moi, lorsque j’avais oublié mes clefs, il vous faut attendre le petit matin, que votre voisin barbu sorte pour aller régler ses devoirs de fidèles. Même s’il ne vous dit pas bonjour, juste qu’il vous lance un regard, pour vous écraser, par ce que vous sentiriez le Château de Médéa 1998.

Enfin, il vous aura tout de même rendu service.

Après quoi, comme vous, je récupère une clef de secours que j’ai planqué sur le palier (il n’existe pas de SOS Serrurerie à Alger), ensuite je me glisse dans mon lit et j’oublie.

Pour me sustenté, je fréquente une supérette du quartier, et c’est une dame qui tient la caisse. Cette punaise est tellement familière qu’elle m’angoisse.

Au fil du temps quelques visages parmi la clientèle deviennent familiers, mais je m’abstiens de leur adresser la parole (je me préserve). Sauf pour une jeune femme blonde, qui de temps à autre, lorsque nos regards se croisent, elle m’esquisse un sourire, par politesse je réponds, mais sans plus (je me préserve, n’est-ce pas)…

L’échange des sourires débuta lorsque la punaise de la superette m’a rendu, devant elle, la petite capsule verte dans laquelle je referme mon Lexomil.

J’ai dû perdre la capsule la fois d’avant, on prenant de la monnaie dans la poche.

Lexomil est mon protecteur contre la vie angoissante d’Alger.

Par compassion surement et connaissant probablement cette molécule pharmaceutique, depuis ce jour, la jeune femme blonde me lance des sourires.

 Dans ma famille, j’ai deux superbes nièces, elles ont l’âge à croquer la vie par les deux bouts, communément appeler la fleur de l’âge. Alors pour qu’elles changent d’air et moi aussi par la même occasion, je joue au Tonton sympa. De temps en temps je l’ai sort en Boîte, mais pas n’importe où, de préférence celles des Grands hôtels, sécurité oblige.

Dans la vie, quoique l’on fasse pour se préserver ou pour se protéger, quand l’angoisse vous atteint au moment où vous l’attendez le moins. Et a ces moment-là, Lexomil n’y peut rien.

 Un week-end, j’avais rendez-vous avec mes nièces pour sortir, alors je me suis préparé.

Le soir venu, on quittant l’immeuble pour prendre le taxi qui m’attendait, voilà mon vilain voisin barbu qui m’accoste, il a eu une répulsion à la senteur de mon Black XS. Mais il dépassa Paco et m’affligea de son point de vue moralisateur, sur la conduite immorale d’une voisine qui recevrait des hommes chez elle.

 Après un court instant de tourment à l’écoute, je lui fais savoir que je n’étais pas le gardien de la « Chatte » de cette dame.

J’ai eu droit à un beuglement :

- ... t'fou …Yana3’lek Ya Bliss ! (Dixit un cracha suivi d’un : soit maudit démon !).

Maintenant que je suis un démon, il n’ira peut-être plus à ses fidélités du petit matin, de peur de me croiser.

 Avec encore le beuglement du vilain voisin dans les oreilles, je prends le taxi à qui j’indique la route. Tout au long du trajet, le taxieur voulait tout savoir sur moi.

Une heure après j’arrive à destination, mes nièces, deux superbes jeunes filles, sortirent de la maison. Elles grimpent dans le taxi, pendant que leurs parents nous souhaitaient une bonne soirée.

J’indique un Grand hôtel du littoral au taxieur, le trajet durera une demi-heure.

Sur la route il m’interrogea.

Vous allez à un mariage ?

- Non, je sors mes nièces en Discothèque… lui répond-je.

Suite à quoi il se terra dans un impétueux mutisme effrayant.

Arriver devant l’entrée de la boîte du Grand hôtel, je règle la course et avant de quitter le taxi, il m’injuriât.

- Entaya Chmata ! (- Espèce de goujat).

 La boîte est bandée de monde. La musique n’est pas à mon goût, mais bon, pour mes nièces je supporterais. Que ne faisons-nous pas, pour ceux que l’on aime.

Peu de temps après, nous arrivâmes à trouver, tout de même, une place au comptoir.

Pourvu que mes nièces s’amusent.

La soirée se déroulait normalement, mes nièces sur la piste de dance et moi scotché au comptoir. Quand soudainement, la jeune femme blonde de la superette se présenta devant moi, tel un spectre.

Visiblement, elle semble quelque peu éméchée.

- Bonsoir…, vous me remettez ?...

- Heu… Oui…

- Vous savez nous fréquentons la même superette … me dit-elle.

- Heu… Oui, c’est cela…

Elle se présente à moi.

- Bonsoir, moi c’est Sandrine, je suis originaire de Toulouse !

Juste à ce moment-là, une connaissance masculine vint me saluer.

- Tiens salut Rachid, té là …

Pauvre Sandrine, quelle déception, j’ai eu droit de sa part de la façon la plus horrifier :

- Quoiiii ( ?)… Rachiiiid… mais té un « local »… !!!!

La Sandrine s’évaporera vite fait.

Oui vraiment, trois en un : Démon, Ch'mata et local.

Ils sont nombreux et partout ; et DE partout les affreux.

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