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Rachid Dechemi Méliani
10 mai 2010

Comment peut-on reconnaître une tête de nœud ? …

Franchement … J’ai étés pris par inadvertance tellement de fois, que je ne saurai le déterminer exactement… Mais sinon, une tête de nœud selon ma définition, il est capable du pire au moment où vous ne l’attendez pas…

Au cours d'une de mes escapades pour me détacher un peu du boulot et échapper un moment du bureau. Histoire aussi de prendre un bain de foule.

Je me retrouve à déambuler dans une artère d'Alger. L’écrasante atmosphère de cette ville ennuyeuse polluer et sans âme, l’a rend repoussante à plus d’un égard. Et dire que c’est ma ville natale, là où j’ai commis mes premier pas dans la vie. Mais ça c’étés, il y’a longtemps, Alger d’aujourd’hui n’est plus la même.

Contrairement à mes habitude lors de mes contraintes ballades, ou je fini, à cause de la cohue, par courir me réfugier dans un troquer. J’ai pris cette fois-ci la décision de finir dans un des salons de thé du centre-ville.

Mon expérience d’aujourd’hui des trous à rats, qu’on pouvait appeler jadis, à une certaine époque, « Troquer », a était épouvantable. D’où ma décision de vouloir fréquenter plutôt les salons de thé du centre-ville. Sans savoir à quoi j’allais être confronté.

Enfin, pour ceux qui connaissent Alger, ils vont surement reconnaitre les artères que je cite… Je quitte le bureau et j’entame ma ballade. Je passe devant l’Instituts des beaux-arts et je prends l’avenue Franklin Roosevelt jusqu’au Sacré-Cœur. Puis je continu en passant devant le Bar Le Blue-note, qui est devenu ceci-dit en passant une agence bancaire.

A pas mesuré j’affronte la foule dense, avec une peur me taraude l’esprit, et si un des balcons se détache et vient me surprendre pour m’écraser au sol. C’est dire combien tout est vétuste et mal entretenu. Le bâtit de cette ville tombe en ruine. Selon des témoignages, des accidents mortels ont eu lieu, des passants on reçut des portions de balcon sur la tête.

Au plateau, je constate que les bars restaurants du coin ont subis l’outrage de la mutation. Le Monte-Carlo c’est travesti en magasin de sport.  Le Cyrnos fermé, tombe en ruine. La Taverne du plateau s’est transformée en boui-boui. Le Victor Hugo s’est laissé convaincre par un opérateur de téléphonie mobile,  dont il on a fait une agence commercial.

Sur les trottoirs la foule est dense, la circulation est d’un condenser plus horrible que celui du Caire. Entre gaz d’échappements, klaxons, et la foule, il être résistant pour tenir.

Bon gré malgré, a petit pas, je continu jusqu’à atteindre la place Audin. Pour échapper à la rue nauséabonde, je décide de m’abriter dans un salon de thé.

A mes dépend je découvrais le nouveau genre des salons de thé. Ces lieux sont devenu des emplacements de prédilection de toutes les «Vilaines» (ce sont les têtes de nœud au féminin), mais que faire ou aller, les bistrots sont pires, c’est dire combien la proportion misérabilistes est égale.

Les Vilaines installées devant leurs cafés, une cigarette au bec, elles se fondent dans le décor et guettes leurs éventuels proie. Moi, je l’avoue, depuis que j’ai appris que dans cette ville, même des filles « Très bien », étudiantes, médecins, avocates et tant d’autres, se prostituer ; je l’es confonds toutes. Il n’y a pas de signe distinctif. La prostitution se pratique même sous couvert du foulard islamique. Et elles sont nombreuses à le faire, les Vilaines. Ces « Taffeuses de clop » sont en rabattage à longueur de temps, au point de vous installer dans l’amertume pour le restant de votre vie.

Je m’installe seul à une table et passe ma commande, crème, crêpe beurre-sucre et eau minéral. Puis je plonge dans mon journal, pour lire un article qui tenait la « Une ».

Après quelques paragraphes de mon article, une voix me surprend.

 -       Tia di feu, môssieur, merci ?

Je lève la tête de mon canard du jour, l’article relaté le énième cas d’immolation, qu’un jeune c’est affliger en signe de désespoir.

J’ai dû hisser mon regard plus haut pour croisé celui d’un jeune, la vingtaine, qui se plombe à coup de goudron-nicotiné, ce n’est pas aussi radical que l’immolation, mais c’est aussi ravageur.

-       Tia di feu, môssieur, merci ?

Sans rien dire je lui tends mon briquet « lance-flammes ».

Il faut savoir qu’un briquet acheté à Alger et anti-poile, c’est à croire que l’importateur veut en finir une fois pour toutes avec les barbes, et peut-être même avec toutes les moustaches. Le réglage de ces « lance-flammes » est tellement compliqué, que parfois, la flamme s’attaque au sourcilles et aux scilles. Il doit être chauve ou imberbe «le vilain tête de nœud » d’importateur.

Pendant que mon interlocuteur tente en vain de faire fonctionnait le briquet, il s’intéresse à moi.

-       Tié un français, môssieur, merci ? - (dixit Tu es français ! )

Mais le « merci » je ne saurai dire, pourquoi il finit toute ses phrases avec.

Le doute et l’inquiétude s’installent en moi, je sens la mouise arrivé. Moi qui souhaiter me relaxer, on tente de me dilater à ce que je croix. Alors je stop la langue de Molière et je lui réponds dans la langue de Cheikh Zoubir (dixit Shakespeare l’arabe), une des sottises de la pseudo-fierté populaire, des années soixante-dix, ou quatre-vingts… m’enfin, je ne sais plus…

-       La la, 3arbi ! - (dixit Non, je suis arabe !)

-       Ahaa aaa, enta 3arbi … on déré pas gha3 3arbi, môssieur! - (dixit - Okéy, té un arabe, ben on ne le dirait pas !)

Quand je suis pris par inadvertance, je perds l’usage de la parole, je bloque quoi. Il faut que je soigne ça, cela attise l’ardeur de mes assaillants.

Mon assaillant profite de mon obstruction, d’un geste de la main il fait signe à une jeune femme, et d’un saut celle-ci s’installe en face de moi, à ma table. Pendant que Mon assaillant s’incruste et s’installe à son tour, il me lance :

-       Môssieur, il fopa lire le journal, il dit que des bétése !

Tellement décoloraient que je ne saurai décrire la couleur de sa chevelure.

-       Bonjour monsieur, moi c’est Lamia yeux bleus…

Pendant que ‘intrus fait signe a la serveuse, dans un français correct, elle finit sa phrase.

-       … merci pour l’invitation et vous c’est quoi votre nom.

Elle rajoute

-       Je suis étudiante en communication, et vous qu’est-ce que vous faites ?

À ce moment-là, je devais vraisemblablement ressembler à don quichotte. Pourquoi don quichotte, je n’en sais rien.

La vilaine me relance.

-       Moi j’aime les vieux, et vous, vous aimez les jeunes filles ?

 Là, le vilain postillonne son acolyte la vilaine.

-       Ça va, ça va… TO el’monde Sai, ke ti parles bien la France…

… é pi d'abord, cé mon client, toua tié la roue de secours… ta comprés !!!

Et Tala lali et Tala lala, il faut que je m’éloigne aussi de ces salons de thé. Pour mon salut, il faut que je sauve ma peau de ces vilains « tête de nœud ».

 Sorti de m’on hébétement, je riposte.

-       Si vous avez des problèmes, venez me voir, je travaille au commissariat de police !

Ce n’est pas de l’usurpation de fonction, c’est de la légitime défense. Je venais de sauver mon portefeuille et gagnez ma tranquillité.

Je suis peut-être vraiment don quichotte, mes vilaines statuettes de « tête de nœud » avaient disparu.

Mes statuettes, finiront-ils par s’immoler, ce n’est pas ce que je leurs souhaite.

Chronique algéroise, ou la bêtise est devenue reine.

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