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Rachid Dechemi Méliani
27 juin 2018

Bouteflika ne partira qu'avec la force. La Haine viscéral de Med Benchicou.

La Haine viscéral de Med Benchicou.

Il l'ait tout autant Haineux, est procédurier tout comme, sinon pire que ceux dont il a la "haine"...

Planquer sous le ciel parisien et vomir de telle préconisation, cela relève de la psychiatrie...

Quand on connaît ce qui l'oppose au Président Bouteflika, on devine aisément ce qui le ronge et ce qui est devenu une fixation pathologique ...

Cette invitation sous forme d'article, qui invites donc à l'action non démocratique du type du "19 juin", est tout simplement odieuse de la part d'un homme de plume qui se prétend "Démocrate"...

Rachid Dechemi Méliani

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Le bloc-notes de Benchicou

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Bouteflika ne partira qu'avec la force

http://www.lematindalgerie.com/partez-m-bouteflika

Applaudissons à la subtilité du texte : les signataires de la lettre au président Abdelaziz Bouteflika, l’invitant à ne pas se représenter pour les élections présidentielles de 2019, auront su éviter les deux écueils qui accompagnent généralement ce genre d'initiative : la flagornerie et l’outrage. « Nous vous interpellons en faveur de la seule et unique décision qui puisse ouvrir une ère nouvelle pour le pays, où l’intérêt général sera mis au-dessus de l’intérêt des hommes : votre renoncement au cinquième mandat !», lit-on dans cette lettre ouverte signée par 15 personnalités.

Le ton est à la fois ferme et courtois ("Votre âge avancé et votre dramatique état de santé, vous commandent de ne plus vous occuper des charges de l’État bien trop lourdes. À n’en pas douter, un autre mandat, serait un calvaire pour vous et pour le pays.") Il y a la volonté de ménager l'homme tout en lui rappelant les conséquences de ses choix ("Monsieur le Président, démontrez aux Algériens que l’Algérie est plus importante à vos yeux que l’ambition de l’Homme, refusez de suivre la déraison, les peurs et les instincts égoïstes de ceux qui vous entourent." )

Il me semble que c'est là, la grande méprise des auteurs de cette lettre : ils considèrent Bouteflika comme une victime de son entourage et non comme le concepteur principal de la bataille pour un 5e mandat.

"Au moment où des forces malsaines se mettent en branle pour vous indiquer le chemin du cinquième mandat, nous voulons, respectueusement mais franchement, venir vous dire l’erreur dramatique si vous deviez, encore une fois, refuser la voix de la sagesse qui interpelle chaque âme à l’heure des choix fatidiques", écrivent-ils.

Mais tout le drame avec Bouteflika est qu'il considère sa propre destinée bien plus importante que celle de la nation. il est convaincu que le pouvoir est un bien qui lui revient. Ali Yahia Abdenour a dit en son temps :.« Bouteflika ne veut pas être le pouvoir mais le système politique comme c’était le cas de Houari Boumediene ou Fidel Castro à Cuba, il veut diriger tout le monde, y compris l’armée. C’est là le problème de fond »

Comme le Prince de Machiavel, Bouteflika ne postule pas au pouvoir. Il est le pouvoir. Le pouvoir au sens où l’entend Machiavel : absolu et éternel. Celui obtenu par le clan d’Oujda en 1962, par la violence et le coup de force contre le gouvernement provisoire de la république algérienne (GPRA). Ce pouvoir dont il se dit le seul légataire après la mort de Boumediene: "J’aurais pu prétendre au pouvoir à la mort de Boumediene, a-t-il confié à Europe 1, mais la réalité est qu’il y a eu un coup d’Etat à blanc et l’armée à imposé un candidat", il parlait de la succession dans le cadre du clan. Il a ébahi le général Nezzar, en l’interpellant comme suit : « Boumediene m’a désigné comme son successeur par une lettre-testament qu’il a laissée avant sa mort. Cette lettre se trouvait à un moment donné aux mains d’Abdelmadjid Allahoum . Qu’est devenue cette lettre ? Je voudrais bien le savoir, car je l’ai vue cette lettre ! »

Pour toutes ces raisons et bien d'autres, l’heure n'est plus de persuader Bouteflika de quitter le pouvoir mais de l'y obliger. Le président algérien et dans l'état d'esprit caligulesque qui habita Mugabe, Ben Ali, Moubarak, Kadhafi, tous arrachés au fauteuil par la force. En Algérie, c’est presque trop tard, le mal est fait. En 19 ans de règne de règne monarchique et chaotique, Bouteflika a ruiné le pays, lui enlevant toute chance de devenir un pays émergeant, dilapidant l’argent du présent et du futur. Certains économistes parlent de 1000 milliards de dollars brûlés travers les canaux de l'importation et de la corruption. Il y a dans cette lettre comme de l’affolement. C’est compréhensible : le pays est coincé ! Les recettes du seul pétrole ne suffisent déjà plus à répondre à la facture des  importations, la production industrielle est quasi-nulle…L’Algérie  redevient pauvre ! Pauvre et sans solution de rechange : 19 ans après Bouteflika I, le pays n’est plus en mesure de répondre à la demande d’emplois, ni peut-être même à la  demande alimentaire.

Les observateurs les plus conscients pensent même que le pire est à envisager. Après 19 années de règne, Bouteflika a mis l'État à la merci de sa population. Bouteflika  ayant abandonné l'investissement productif, comment lutter contre le chômage ?  Parce qu'il n'a pas diversifié l'économie nationale malgré un afflux financier sans précédent, Bouteflika laisse une Algérie d'agonie : le pétrole n'assurera pas la survie !   Aucun investissement sérieux n'a été engagé dans la production pour doter le pays d'une économie  viable qui  prenne le relais des hydrocarbures. A l’arrivée de Bouteflika en 1999 l’Algérie était dépendante à 97 % du pétrole. En 2018, soit 19 ans plus tard, elle est toujours dépendante à 97% du pétrole.

Oui, l’Algérie de Bouteflika rappelle la Russie de Boris Eltsine, toutes proportions gardées, une nation chancelante, otage de prédateurs de toutes sortes  qui se sont engouffrés au sein de cette faille providentielle pour vider l’Algérie de son sang. Ce fut à leur seul profit  qu’on a  surproduit le pétrole. Sous le règne de Bouteflika le système corrompu s'est cristallisé autour de la prédation. Il ne laissera pas s'opérer un changement. Une déflagration sociale n’est pas exclue. Toute la question est donc de savoir où en est l'armée et jusqu’où ira le soutien à Bouteflika des capitales occidentales. Les auteurs de la lettre ne s'y sont pas trompés : " Vos choix politiques, votre vision et votre conduite auront profondément marqué l’Algérie. L’histoire jugera de leur justesse ou non, de leur opportunité et de leurs conséquences. "

Il est trop tard, peut-être, mais il faut essayer de sauver ce qui reste à sauver et c’est tout le mérite de cette lettre.

Auteur : Mohamed Benchicou

 

 

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