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Rachid Dechemi Méliani
20 octobre 2017

Colloque international à Alger sur la préservation du patrimoine cinématographique. 2017

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C1

Alger, 11/10/2017 - 12:27 - UNIQUE ID: 171011_9

Patrimoine cinématographique algérien : Colloque international à la Bibliothèque Nationale, El-Hamma, Alger. Cycle de projections de films restaurés organisées en collaboration avec le Centre National de la Cinématographie et de l’Audiovisuel (CNCA) et le Centre Algérien de la Cinématographie (Cinémathèque Algérienne) à travers le pays.

"Préserver et sauvegarder le patrimoine cinématographique algérien"

Sous l’égide de Son Excellence Monsieur Azzedine MIHOUBI, Ministre de la Culture, et en présence de Son Excellence Monsieur John O'ROURKE, Ambassadeur de l’Union Européenne en Algérie, le « Programme d’Appui à la Protection et Valorisation du Patrimoine Culturel en Algérie » organise un colloque international audiovisuel portant sur « La mémoire des films : Préserver le patrimoine cinématographique», samedi 14 et dimanche 15 octobre 2017 à la Bibliothèque Nationale du Hamma, Alger.

Le soir du samedi 14, à 19h00, à la Cinémathèque d’Alger, sera projeté en avant-première le film culte de Mohamed ZINET « Tahia ya Didou », restauré dans le cadre du Programme. Des projections du film se poursuivront ensuite jusqu'au 19 Octobre 2017

Le Programme « Patrimoine », d’une durée de 96 mois, financé à hauteur de 24 M€, dont 21,5 M€ fournis par l’Union Européenne, a pour objectif d’accompagner la prise en compte du patrimoine culturel dans le développement économique et humain à travers la stratégie sectorielle et nationale. Il œuvre notamment à la mise en place de mesures d’urgence en faveur de la préservation des collections films et non films (affiches, photos) de la Cinémathèque Algérienne, à travers des actions de formation du personnel, acquisition d’équipements, de fournitures spécialisées, lancement du travail de remise en état, identification, inventaire et archivage.

 L'organisation, en apothéose de ce programme, d'un Colloque International, offre l’opportunité à des professionnels internationaux, régionaux et nationaux de l'audiovisuel de se rencontrer, à Alger, pour s’engager dans une dynamique commune en faveur de la sauvegarde du patrimoine cinématographique.  Il s’agit d'esquisser les chemins pour œuvrer au sauvetage du patrimoine cinématographique en Algérie, mais aussi de placer et consolider le rôle de l’Algérie comme pays pilote des actions en faveur de la conservation du patrimoine cinématographique, notamment en Afrique du Nord, en réactivant ainsi les ambitions de la Cinémathèque Algérienne à sa création.

 En marge du colloque international, et jusqu’à fin décembre 2017, le public est attendu pour suivre un cycle de projections de dix (10) films algériens restaurés, dans sept (07) villes du pays, en collaboration avec le Centre National de la Cinématographie et de l’Audiovisuel (CNCA) et le Centre Algérien de la Cinématographie (Cinémathèque Algérienne).

Voici le programme de ce cycle de projection :

Cinémathèque d’Alger : du 14 au 19 octobre, « Taya Didou »

Cinémathèque d’Oran : du 21 octobre au 1er novembre 2017

Cinéma Dounyazad Saida : 4, 5 et 6 novembre 2017

Cinéma Essaada Mascara : 7, 8 et 9 novembre 2017

Maison de la Culture Malek Haddad de Constantine : du 11 au 22 novembre 2017

Cinémathèque d’Annaba : du 25 novembre au 6 décembre 2017

Cinémathèque de Bejaia : du 9 au 20 décembre.

Contact Presse - Cellule de communication du Programme, tél. 05 42 088 143

https://www.google.fr/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=2&cad=rja&uact=8&ved=0ahUKEwiBuMGjsP7WAhXMnBoKHSnZD0MQFggsMAE&url=https%3A%2F%2Feeas.europa.eu%2Fdelegations%2Falgeria_ru%2F33714%2FColloque%2520international%2520%25C3%25A0%2520Alger%2520sur%2520la%2520pr%25C3%25A9servation%2520du%2520patrimoine%2520cin%25C3%25A9matographique&usg=AOvVaw1vaQ3XPocZhAQD2WCYf7fA

 

 


titre J1Revue de presse. 

* Le Temps - Arezki Ibersiene 

* Sud Horizon - Hakim Metref  

El Moudjahid - Kader Bentounès  

* Reporters - Sihem Bounabi  

* DIA - Salim Bey  

*Le Soir d’Algérie - Sarah Haider  

L’Expression - O. HIND  

El Watan - Nacima Chabani.

 * Et la réaction de Abdelhakim Meziani.


C2Un colloque sera organisé la semaine prochaine: La préservation du patrimoine filmique en débat

Arezki Ibersiene  - 11 OCTOBRE 2017

Ce colloque organisé par le ministère de la Culture en partenariat avec l'Union Européenne, verra la participation d'un grand nombre de hauts responsables de la culture, spécialistes et experts algériens et étrangers venus de différents pays d'Europe, du monde arabe et de pays africains vont prendre part à ces deux journées pour donner des conférences, des tables rondes et ouvrir des débats de haute importance sur la restauration et la préservation du Patrimoine cinématographique. «Il s'agit à la fois de se donner les moyens, avec l'apport des invités internationaux, d'œuvrer au sauvetage de la situation du patrimoine cinématographique en Algérie, mais aussi de placer et de consolider le rôle de l'Algérie comme pays pilote en faveur de la conservation du patrimoine filmique sur le continent, et notamment en Afrique du Nord, en réactivant aussi les ambitions de ce qu'était le Cinémathèque algérienne (CAC), lors de sa création», disent ses organisateurs.

Doit- on numériser tous les films?

Ahmed Bedjaoui, le Président du comité scientifique de ce colloque avait déclaré, lors d'une conférence de presse tenue dans la matinée d'hier à Alger, que l'objectif principal de cette rencontre scientifique est d'écouter ces spécialistes, échanger avec eux durant et après cette rencontre. «Face aux techniques de restauration et défis technologiques à la préservation des films, nous auront à échanger sur des questions essentielles telles que : doit-on numériser pour conserver ? Quid des durées de vie de supports comme le DCP face au support film couché sur une émulsion ? Comme beaucoup d'institutions internationales, la cinémathèque algérienne détient un nombre non négligeable de copies nitrate inflammable. Que faire de ces films et doit-on tous les garder ? Quelles stratégies mettre en place pour aboutir à un plan de sauvegarde et de valorisation de notre patrimoine filmique ?» telles sont, entre autres questions, auxquelles doivent répondre ces spécialistes durant les deux journées du colloque.

Des pistes à explorer

«Nous espérons, grâce aux avis des personnalités éminentes qui ont accepté d'y participer, que ce colloque offrira un certain nombre de réponses sous forme de pistes à explorer et de stratégies à mettre en place ensemble» suggère Ahmed Bedjaoui. De son côté, et dans le même sillage, le Directeur de la cinémathèque algérienne Lies Semiane déclare qu'ils travaillent sous la direction du ministère de la Culture «à la construction d'un siège doté de deux salles dans la Banlieue d'Alger et d'un blockhaus pour la sauvegarde des négatifs. Un ambitieux plan de restauration des fonds de la cinémathèque est en cours. Il nous permettra de rénover des copies que ces cinq dernières décennies ont éprouvées et d'acquérir de nouveaux titres dans la production mondiale récente» dit-il. 
Le même responsable ajoute qu'ils attendent beaucoup de ce colloque et de ses invités. «Leurs contributions et les débats qui s'en suivront nous aideront grandement dans le chantier colossal que nous avons mis en place pour la revalorisation de notre patrimoine filmique», ajoute-t-il.

https://www.google.fr/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=9&cad=rja&uact=8&ved=0ahUKEwjjptHdkv7WAhXItRoKHXjECTwQFghOMAg&url=https%3A%2F%2Fwww.letempsdz.com%2Findex.php%2F194138-un-colloque-sera-organis%25C3%25A9-la-semaine-prochaine-la-pr%25C3%25A9servation-du-patrimoine-filmique-en-d%25C3%25A9bat&usg=AOvVaw0qA8mL9mK5OLi2FXurjZ0V

 


C3

« L’Algérie veut récupérer ses films se trouvant dans des pays arabes et européens »

Hakim Metref  -  14 octobre 2017

Dans son allocution d’ouverture du colloque international  intitulé «la mémoire du cinéma : préserver le patrimoine cinématographique», ouvert ce samedi à Alger, Azzedine Mihoubi, ministre de la Culture a soutenu qu’il attend de cette manifestation « des solutions et des orientations » afin de « restaurer et préserver le plus grand nombre  de films et d’œuvres considérés comme un patrimoine mondial. ».

Et de  noter que l’Algérie est « un repère historique » du cinéma mondial, sachant que les frères Lumière ont choisi Alger pour tourner leurs films au début de leur aventure cinématographique. Le ministre ajoute que le cinéma algérien, qui fête cette année ses 60 ans d’existence, a été « une arme décisive » dans la lutte contre la propagande  colonialiste et a participé à la mondialisation de la cause nationale, comme il a participé après l’indépendance, à la lutte contre l’extrémisme islamiste durant la décennie noire. Mihoubi  évoque aussi la cinémathèque algérienne créée après l’indépendance qui compte parmi les plus grandes institutions cinématographiques mondiales. Mihoubi affirme que l’Etat a fourni des efforts considérables depuis des années pour le développement de la cinémathèque algérienne,  en lui donnant les moyens nécessaires et des espaces adéquats pour l’exercice de sa mission. D’autres espaces et moyens, seront prochainement mis à sa disposition pour répondre aux besoins urgents  de préserver  notre mémoire et patrimoine cinématographiques, dans des conditions favorables au diapason des normes internationales. Azzedine Mihoubi a réaffirmé que parmi les objectifs stratégiques de son département, figurent « la récupération et le rapatriement de centaines de négatifs de films de réalisations algériennes financés par l’Etat, qui sont actuellement dans plusieurs pays arabes et européens ».  Sur le même élan, le ministre annonce la mise en œuvre d’un centre national de préservation et de restauration des œuvres cinématographiques, qui sera équipé des récentes technologies et des meilleures compétences dans le domaine. Le ministre a exhorté  les différentes institutions nationales participantes à ce colloque, de tisser des liens de partenariat avec les parties étrangères et de signer des contrats de coopération afin de bénéficier de leurs précieuses expériences.

De son côté, l’ambassadeur de l’Union Européenne John O’Rourke, rappelle que ce programme compte parmi les plus importants programmes financés par l’UE dans la région, dans le domaine de la culture. Il est, di-t-il, à la hauteur de la richesse du patrimoine culturel  millénaire de l’Algérie. Il ajoute que l’Algérie et l’Europe partagent des liens culturels et historiques profonds, qui incitent la volonté d’établir un partenariat important dans la valorisation et la protection du patrimoine culturel  des différents pays et faire de ce patrimoine, un moyen de développement et d’épanouissement.

https://www.google.fr/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=29&cad=rja&uact=8&ved=0ahUKEwjWmJy6lv7WAhUEAxoKHb7BADM4FBAWCE8wCA&url=http%3A%2F%2Fsudhorizons.dz%2Ffr%2Fprincipal-francais%2Fculture%2F22895-l-algerie-veut-recuperer-ses-films-se-trouvant-dans-des-pays-arabes-et-europeens&usg=AOvVaw2Eh_t6kAmK_1jbNvA-izq5

 


C4

 

Colloque international d’Alger sur la mémoire des films : Préserver le patrimoine africain

Le défi africain pour la sauvegarde de son image

Kader Bentounès - 15-10-2017 | 0:00

Dans le cadre du programme d’appui à la protection et à la valorisation du patrimoine culturel en Algérie, initié par la délégation de l’Union européenne en Algérie et le ministère de la Culture, le colloque international d’Alger, sous l’intitulé «La mémoire des films : préserver le patrimoine cinématographique», a eu lieu, hier à la Bibliothèque nationale d’Alger, en présence du ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi, et de nombreux invités étrangers.

Après l’ouverture de la séance par Zahia Benchikh, directrice du développement et de la promotion des arts au ministère de la Culture, et Ahmed Bedjaoui, président du comité scientifique du colloque et historien du cinéma, le ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi, a fait savoir que le cinéma est désormais un langage international qui rapproche le peuple et qui crée les ponts entre les cultures. Il rappellera que l’Algérie est un pays cinématographique par excellence, avec notamment la visite des frères Lumière, créateurs du cinéma à Alger, il y a de cela 120 ans. Azzedine Mihoubi a en outre souligné l’importance de la tenue d’un tel colloque qui vise à promouvoir la coopération cinématographique en Afrique, tout en appelant les responsables de la culture en Algérie a signer des contrats avec les participants africains pour de fructueuses collaborations. Rappelant l’enjeu principal de cet événement, le ministre de la Culture a espéré que les recommandations de ce colloque porteront sur la restauration et la numérisation des anciens films. Pour le 60e anniversaire de la création de la Cinémathèque algérienne, Azzedine Mihoubi a rendu un hommage aux anciens dirigeants et employés de cet établissement, à leur tête Boudjemaâ Kareche. Par ailleurs, la conférence inaugurale a été animée par Frédéric Maire, directeur de la Cinémathèque suisse et président de la Fédération internationale des archives du film (FIAF). Le conférencier suisse a intitulé son allocution «Cinéma nomade» pour faire part de l’état d’instabilité des locaux de la Cinémathèque suisse qui a pu trouver gîte en 1988, soit après plus de 40 ans de sa création. L’orateur a ensuite mis en avant l’enjeu universel du septième art qui est la numérisation des œuvres anciennes afin de les préserver et de les immortaliser.

Le défi africain pour la  sauvegarde de son image

Professeur de cinéma à la Carleton University d’Ottawa au Canada, également secrétaire régional de la Fédération panafricaine des cinéastes (Fepaci), Aboubakar Sanogo s’est  dit heureux de sa première visite en Algérie. « Je rends hommage à l’Algérie pour sa contribution historique à la libération des peuples africains. L’Algérie est la terre de la Révolution et l’archive de la libération du continent africain », a-t-il noté. Le conférencier a rappelé le rôle primordial joué par l’Algérie quant à la création de la Fepaci. « Il est vrai que la Fepaci a été créée en 2000 en marge du Festival de Carthage, mais l’idée a germé en 1969 au Festival panafricain d’Alger. Il faut savoir aussi qu’en 1975, la charte de la  Fepaci a été créée en Algérie pour décider de la ligne conductrice des choix esthético-édiologico-politiques de la fédération », a-t-il souligné. Aboubakar Sanogo a appelé à se serrer les coudes entre Africains pour bâtir un socle de mémoire filmique digne de la richesse du patrimoine et des civilisations du continent noir.  Il a également plaidé pour la tenue d’un congrès regroupant les archivistes des 53 pays africains afin de créer un dynamisme africain et sauvegarder la mémoire des archives. Il y a lieu de noter que le programme « Patrimoine », d’une durée de 96 mois, financé à hauteur de 24 millions d’euros, dont 21,5 millions d’euros fournis par l’Union européenne, a pour objectif d’accompagner la prise en compte du patrimoine culturel dans le développement économique et humain à travers la stratégie sectorielle et nationale. Il œuvre notamment à la mise en place de mesures d’urgence en faveur de la préservation des collections films et non-films (affiches, photos) de la Cinémathèque algérienne, à travers des actions de formation du personnel, d’acquisition d’équipements, de fournitures spécialisées, lancement du travail de remise en état, identification, inventaire et archivage. L’organisation, en apothéose de ce programme, d’un colloque international, offre l’opportunité à des professionnels internationaux, régionaux et nationaux de l’audiovisuel de se rencontrer à Alger pour s’engager dans une dynamique commune en faveur de la sauvegarde du patrimoine cinématographique. Il s’agit d’esquisser les chemins pour œuvrer au sauvetage du patrimoine cinématographique en Algérie, mais aussi de placer et de consolider le rôle   de l’Algérie comme pays pilote des actions en faveur de la conservation du patrimoine cinématographique, notamment en Afrique du Nord, en réactivant ainsi les ambitions de la Cinémathèque algérienne à sa création. En marge du colloque international, et jusqu’à la fin du mois de décembre, le public cinéphile algérien est attendu pour suivre un cycle de projections de dix films algériens restaurés, et ce, dans sept villes du pays, à savoir Alger, Oran, Saida, Mascara, Constantine, Annaba et Bejaia, en collaboration avec le Centre national de la cinématographie et de l’audiovisuel (CNCA) et le Centre algérien de la cinématographie.

https://www.google.fr/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=8&cad=rja&uact=8&ved=0ahUKEwiBuMGjsP7WAhXMnBoKHSnZD0MQFghIMAc&url=http%3A%2F%2Fwww.elmoudjahid.com%2Ffr%2Factualites%2F115121&usg=AOvVaw0HX2J9J6lNzBurAf6eDb1P


C5

 

Colloque international sur le patrimoine cinématographique à la BN : L’enjeu stratégique de la sauvegarde et la récupération des archives

Sihem Bounabi - dimanche, 15 octobre 2017 06:00

Le ministre de la Culture a tenu à rendre hommage aux fondateurs de la Cinémathèque algérienne ainsi qu’à Boudjemâa Karèche, figure de proue de la résistance contre l’obscurantisme, grâce au rayonnement de la Cinémathèque durant les années difficiles.

Le coup d’envoi du colloque international « La mémoire des films : préserver le patrimoine cinématographique » a été donné, hier, à la Bibliothèque nationale d’El Hamma en présence du ministre de la culture Azzedine Mihoubi, la ministre de l’Environnement et des Energies renouvelables Fatma-Zohra Zerouati, l’ambassadeur de l’Union européenne, ainsi que nombreux experts algériens et étrangers. Ce colloque est organisé en partenariat avec l’Union européenne dans le cadre du plan d’action pour la préservation du patrimoine audiovisuel en Algérie, mis en œuvre dans le cadre du Programme « Patrimoine »

Lors de son allocution d’ouverture, le ministre de la Culture est revenu sur l’histoire de l’Algérie en tant que terre de cinéma depuis plus d’un siècle et qui avait attiré les frères Lumières. Il a aussi salué les précurseurs du cinéma algérien de résistance depuis soixante ans. Le ministre de la Culture a aussi tenu à rendre hommage aux fondateurs de la Cinémathèque algérienne ainsi qu’à Boudjemma Karèche, figure de proue de la résistance contre l’obscurantisme, grâce au rayonnement de la Cinémathèque durant les années difficiles.

Astreinte de sauvegarder la mémoire cinématographique

Azzedine Mihoubi a déclaré, en marge de cette ouverture, que l’« on est astreint à sauvegarder et préserver notre mémoire. La préservation et la sauvegarde des archives cinématographiques et audiovisuelles sont un enjeu stratégique ».

Le ministre de la Culture explique que cette mission stratégique se décline en deux volets, la création prochaine d’un centre pour la restauration et la préservation des archives cinématographiques et audiovisuelles et la récupération des archives nationales qui sont présentes dans de nombreux pays, soit en France, en Italie, et d’autre pays, par des voies diplomatiques. Le ministre de la Culture précise que la phase de recensement des négatifs dans les laboratoires étrangers est toujours en cours. Concernant la préservation de ces films sur le sol algérien, le ministre de la Culture explique que des prospections au niveau d’espaces déjà existants pour voir s’ils peuvent correspondre aux normes internationales et que l’annonce des résultats de ces études sera faite en temps voulu. A propos de la mémoire cinématographique régionale et continentale, Azzedine Mihoubi estime que ce colloque, en présence des experts arabes et africains est de sensibiliser sur la préservation de la mémoire cinématographique. « Une mémoire qui reflète l’évolution de la société et les repères identitaires des peuples.»

Le rôle important de la culture dans la politique étrangère européenne

Pour sa part, John O’Rourke, ambassadeur de la délégation de l’UE en Algérie, a affirmé que «la culture est au cœur de l’action de l’Union européenne » et que « le projet «Patrimoine» est le financement le plus important de la région dans le domaine culturel ». Il ajoute qu’à travers cette politique culturelle « il s’agit d’établir des ponts entre nos cultures afin de faciliter les échanges et le dialogue ». Précisant que « l’Europe à besoin de lutter contre les replis identitaires pour un meilleur vivre ensemble ».

L’ambassadeur de l’UE mettra également en exergue l’aspect économique du soutien à la culture, en soulignant qu’« au-delà de l’aspect humain et politique, l’aspect économique est aussi attractif. Malgré la récession mondiale, la culture représente 3% du PIB mondial, soit 30 millions d’emplois dans le monde, dont 7 millions en Europe».

Cette première journée du colloque a été marquée lors des conférences inaugurales par l’intervention d’Aboubakr Sanago, secrétaire régional de la Fédération panafricaine des cinéastes panafricains (Fepaci). Il a souligné que « la préservation et la sauvegarde des archives passent d’abord par la sauvegarde et la préservation de la solidarité entre les peuples africains ». L’intervenant confie, à cet effet, une anecdote où il a été interpellé, la veille du colloque lors d’une ballade à Alger, par des propos racistes d’un jeune qui lui demandait « de rentrer chez lui ». Très ému, il interpelle les présents : « Comment est-ce qu’on veut sauvegarder nos archives si on n’arrive même pas à sauver notre solidarité entre les peuples ? Qu’avons-nous fait de nos peuples ? »

La transmission pour sauver la mémoire et les peuples 

Il précisera à ce sujet que le « véritable défi, aujourd’hui, est dans nos ressources, dans notre passé de lutte et des pères fondateurs des panafricanismes». Aboubakr Sanago insistera sur cet aspect humain de préservation de la mémoire, en estimant « qu’il est important qu’un citoyen africain se sente partout chez lui, en Afrique. Et pour cela, il devient important de préserver et de transmettre les œuvres de nos prédécesseurs qui sont à la mesure de ce continent ».

Mettant en exergue l’enjeu véritable de ce devoir de transmission, il énumère les défis de ce travail de transmission de la mémoire cinématographique «qui est aussi éclatée, liée à l’héritage colonial ». 

Notamment à cause des grandes faiblesses des institutions chargées de ces dossiers, la complexité des textes juridiques, les difficultés des changements politiques où des archives disparaissent. En ajoutant, en aval, « les problèmes liés à la sauvegarde, la distribution et l’exploitation ».

Le Secrétaire régional de la Fepaci conclura son intervention, toutefois, sur une note optimiste en estimant que « malgré tous ces problèmes, les aspirations sont absolues et les gens qui travaillent aux archives sont passionnés par leur métier. Ce sont ces qualités humaines qui contribueront à la sauvegarde de nos archives pour peu qu’on sauvegarde l’union entre les peuples ».

Le volet académique de ce colloque se poursuivra, aujourd’hui, en présence d’experts algériens et internationaux autour des thématiques « Identifier, documenter et restaurer », atelier n° 2, « Quelles politiques pour la conservation en Algérie ? » atelier n° 3, « Quelles stratégies pour la préservation ? Collaborer pour préserver le cinéma algérien et africain. Perspectives de coopération ».

https://www.google.fr/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=9&cad=rja&uact=8&ved=0ahUKEwjWx9GFl_7WAhUCAxoKHf3oD2YQFghOMAg&url=http%3A%2F%2Fwww.reporters-dz.com%2Findex.php%2Factualites%2F2015-03-15-21-29-31%2Fitem%2F86830-colloque-international-sur-le-patrimoine-cinematographique-a-la-bn-l-enjeu-strategique-de-la-sauvegarde-et-la-recuperation-des-archives&usg=AOvVaw2xoC7GKKqbv-hP3UhOR18F


C6

Patrimoine cinématographique : Le cri de colère du DG des archives M.Chikhi

Salim Bey - 15 octobre 2017

« Rendez-nous nos mémoires on sera libre », a déclaré à l’ouverture du colloque international « La mémoire des films: préserver le patrimoine cinématographique » qui se déroule à la Bibliothèque nationale, le DG des archives nationales M.Abdelmadjid Chikhi. Il a regretté de voir ces institutions « œuvrer en autarcie » et affirmé n’avoir « pratiquement jamais collaboré » avec des entités comme la Cinémathèque algérienne sur la conservation des archives cinéma. Le directeur général des archives nationales a lancé à cette occasion un appel pour « fédérer les efforts » des institutions algériennes et internationales dans la préservation et la restauration du patrimoine cinématographique. S’exprimant avec colère, le DG des Archives nationales a notamment dénoncé les problèmes juridiques bloquant la récupération des archives algériennes conservées au niveau des archives françaises depuis plus de 50 ans.

Le DG des archives nationales, qui estime que les films cinéma devraient être le « réceptacle des travaux sur la mémoire » a invité les intervenants dans ce domaine à s’unir pour « établir une stratégie commune » et « améliorer les conditions » de conservation et l’état des archives filmées, jugé « catastrophique ».

Intervenant pour dresser un tableau sur les archives cinéma de son pays, le réalisateur et producteur égyptien, Ahmed Atef, a surpris l’assistance en expliquant comment l’Egypte, la nation du cinéma arabe a perdu plus de 2000 films soit près des deux tiers de son patrimoine cinématographique, en raison de l’absence d’une cinémathèque égyptienne, a-t-il dit.

Il a notamment expliqué que l’Egypte a produit plus de 5000 films depuis le lancement du cinéma dans ce pays.  Ces films sont détenus aujourd’hui par des chaînes de télévision saoudiennes et américaines » auquel s’ajoute la dégradation de plusieurs centaines de films, stockés dans de mauvaises conditions ou ravagés par les flammes suites à des sinistres, privant ainsi l’Egypte d’un pan important de sa mémoire, a-t-il détaillé.

Par ailleurs la chef de projet World Cinema Project, Cecilia Cenciarelli, de la cinémathèque de Bologne (Italie) a indiqué  qu’elle avait entamé , aux fins de la restauration , des recherches sur sept films algériens dont « Chroniques des années de braise » et « Le vent des Aurès »  de Mohamed Lakhdar Hamina.

Saluant « les efforts des responsables (de la cinémathèque) depuis sa création, en particulier ceux de son ancien directeur Boudjemâa Kareche », le ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi a rappelé, devant les participants au colloque, que l’objectif de son département était de « récupérer les négatifs des films algériens entreposés à l’étranger » depuis plusieurs décennies.

Egalement présent lors de cette première journée du colloque, le chef de délégation de l’Union européenne, John O’Rourke est revenu sur les réalisations du programme d’appui de l’UE au patrimoine culturel algérien qui a, entre autres, dispensé des formation en matière de préservation et de restauration des archives audiovisuelles et photographiques, a-t-il rappelé.

Organisé par le ministère de la Culture, en collaboration avec le programme d’appui de l’UE, le colloque de deux jours prévoit des ateliers et des conférences sur la préservation de la mémoire cinématographique. 

Dans la soirée les invités étrangers et le public ont pu découvrir la version restaurée du film de Mohamed Zinet « Tahya Ya Didou ». Alors que les négatifs du film étaient réputés perdus et que seule une copie usée tournait dans les festivals . Le CNCA a mis à jour en 2015 les négatifs son et images du film mythique  « Tahya Ya Didou » qui a été réalisé en 1971, lors d’une opération d’inventaire et de vérification dans l’un des dépôts de la cinémathèque algérienne. De cette découverte miraculeuse est né un projet de restauration avec le laboratoire italien Laser Film. Le public a apprécié ce film, qui était à l’époque une commande de la wilaya d’Alger pour réaliser un film publicitaire sur la capitale et qui est devenu l’un des chefs-d’œuvre du cinéma algérien

https://www.google.fr/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=23&cad=rja&uact=8&ved=0ahUKEwix9PHBjf7WAhUFXRoKHT82DIU4FBAWCDEwAg&url=http%3A%2F%2Fdia-algerie.com%2Farchives-filmiques-cri-de-colere-dg-archives-nationales-m-chikhi%2F&usg=AOvVaw10PDLocg7zICcdBGORu8H4

 


C7

 Culture : Colloque international sur la préservation de la mémoire cinématographique

L’histoire des peuples en quête de supports fiables

Sarah Haider - 16 Oct. 2017 

Le colloque international d’Alger sur la préservation de la mémoire cinématographique s’est clôturé hier à la Bibliothèque nationale d’El-Hamma. Quatre interventions ont marqué la séance de la matinée : l’expérience libanaise, tangéroise, iranienne et catalane.

Placée sous le thème «Identifier, documenter et restaurer», la séance matinale d’hier a vu l’intervention de Maya De Freige, présidente de la Fondation Liban Cinéma, qui a dressé un tableau en clair-obscur de la préservation de la mémoire filmique au Liban.

Après avoir présenté un bref historique de l’évolution du cinéma libanais depuis les années 1950, la conférencière souligne que le public local exprime une certaine lassitude envers la thématique dominante de la guerre civile. Malgré cela, il est nécessaire, selon elle, de restaurer et conserver ces précieuses archives qui témoignent non seulement d’une époque de l’histoire du pays mais surtout de différentes écoles cinématographiques et d’expériences esthétiques. Mme De Freige déplore néanmoins que l’Etat libanais ne s’implique pas suffisamment dans cette action cruciale de préservation du patrimoine filmique et considère que la cinémathèque, à titre d’exemple, reste une structure discrète, si ce n’est absente, ne bénéficiant d’aucune subvention publique.

Par ailleurs, des accords sont signés entre l’Etat et d’autres organisations nationales ou internationales mais rien n’est fait concrètement en raison de l’absence de structures spécialisées et de fonds propres. Pour ce qui est du travail réalisé par sa fondation, l’intervenante énumère la restauration de 500 actualités et reportages datant des années 1960-1980 ainsi que 80 fictions longs-métrages de l’époque 1960-1970. Et de citer enfin les exemples d’autres associations qui œuvrent dans ce sens à l’instar de «Oumma» créée en 2005 et spécialisée dans la collecte de documents filmiques relatifs à la mémoire du pays ; «Un club pour tous» qui préserve le patrimoine libanais à travers la diffusion de supports DVD, etc. La présidente de la Fondation Liban cinéma conclut sur le constat déplorable d’un Etat quasiment démissionnaire alors que le pays est l’un des plus développés dans le Proche-Orient en matière de formation et de création cinématographiques.

Responsable de Collections à la cinémathèque de Tanger au Maroc, Elodie Saget expose l’expérience indépendante et autonome de cette salle récupérée et retapée par une association locale, «Ciné-Rif», et devenue un espace incontournable de conservation et de restauration du patrimoine filmique marocain et maghrébin. Ne bénéficiant d’aucune subvention publique, la cinémathèque est financée par des fonds propres (billetterie, produits dérivés, etc.) et par le mécénat. Avec un budget annuel de 300 000 euros, l’association active essentiellement dans la promotion et l’éducation à l’image à travers des cycles de projections ponctuels, des séances dédiées aux écoliers et aux lycéens et des ciné-clubs. Elle œuvre également pour la collecte, la préservation et la valorisation des archives sous tous les supports (super 8, 16 et 35 mm, numérique, etc.), «complétant ainsi le travail du Centre cinématographique marocain». A ce propos, le coordinateur scientifique du colloque, M. Ahmed Bedjaoui, intervient pour expliquer l’absence du CCM marocain : «Nous avons invité ce dernier et relancé l’invitation à plusieurs reprises mais nous n’avons pas reçu de réponses.»
Pour sa part, M. Saeid Manzari, chef de projet à l’Institut des médias visuels dépendant du ministère iranien de la Culture, a fait un exposé historique et technique du travail entrepris par la République islamique pour la préservation de la mémoire cinématographique du pays.

Le Centre national des archives filmiques fondé en 1961 et d’une superficie de 60 000 m² dispose aujourd’hui d’un million cent mille pièces s’étalant sur un siècle d’archives ; il est également doté de quarante unités de conversion au numérique et d’un important dispositif de restauration. Il s’investit, par ailleurs, dans la formation et le recrutement d’une nouvelle génération de techniciens et d’ingénieurs qui travaillent dans des laboratoires équipés des dernières technologies. Enfin, le directeur de la Cinémathèque nationale de la Catalogne, Esteve Riambau, s’attarde sur la nécessité que la numérisation du patrimoine filmique n’empiète pas sur son identité originale : «Si un film est tourné en 35 mm, il ne doit pas être dénaturé par le travail de digitalisation.» Les objectifs de la cinémathèque catalane sont donc de récupérer, conserver, cataloguer, préserver et restaurer ; elle dispose à ce jour de 18 000 bobines, essentiellement de cinéma local, mais aussi espagnol et européen, dont certains datent des frères Lumière. Du côté numérique, la filmothèque possède 857 fichiers, essentiellement des films catalans, historiques ou inédits à l’instar de l’œuvre complète du cinéaste Javier Gosteva et de Père Portabela, deux figures incontournable du 7e art catalan et universel.

A rappeler que ce colloque, organisé par le ministère de la Culture, a reçu des experts et professionnels d’Europe, d’Afrique et d’Asie qui ont échangé sur leurs expériences respectives tout au long des journées des 14 et 15 octobre. En parallèle, un cycle de projections de films algériens restaurés se tient jusqu’au 19 octobre à la Cinémathèque d’Alger avec au programme : Tahya ya Didou de Mohamed Zinet, Leïla et les autres de Sid Ali Mazif, Les déracinés de Lamine Merbah, Patrouille à l’Est de Amar Laâskri, Les vacances de l’Inspecteur Tahar de Moussa Haddad, Zone interdite de Ahmed Lallem, La citadelle de Mohamed Chouikh, L’aube des damnés de Ahmed Rachedi, Les enfants du vent de Ahmed Tsaki et Omar Gatlatou de Merzak Allouache.

Ces mêmes films seront en projection à Oran (du 21 octobre au 1er novembre), Saïda (du 4 au 6 novembre), Mascara (du 7 au 9 novembre), Constantine (du 11 au 22 novembre), Annaba (du 25 novembre au 6 décembre) et Béjaïa (du 9 au 20 décembre) ; ces séances seront suivies d’un débat animé par des spécialistes du cinéma algérien.

https://www.google.fr/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=16&cad=rja&uact=8&ved=0ahUKEwiOv5r3mP7WAhWLvBoKHW2zBhI4ChAWCEQwBQ&url=https%3A%2F%2Flesoirdalgerie.com%2Farticles%2F2017%2F10%2F16%2Farticle.php%3Fsid%3D218494%26cid%3D16&usg=AOvVaw1sqVecnU0Unhe-KPffO_gL

  


C8

CLÔTURE DU COLLOQUE INTERNATIONAL D'ALGER SUR LE PATRIMOINE CINÉMATOGRAPHIQUE EN DANGER.

Des projets entre rêves pieux et propositions adéquates

Un évènement et des promesses

O. HIND - Mardi 17 Octobre 2017 00:00

Restaurer, numériser, oui, mais pour conserver où? Dilemme qui ne trouvera sa réponse chez nous que dans le déblocage de cette situation ubuesque liée à la construction hypothétique d'un centre national des archives. Daigne-t-il le ministre des Finances répondre d'abord au tél....

Beaucoup de choses se sont dites dimanche, jour de clôture du Colloque international d'Alger portant sur «la mémoire des films: préserver le patrimoine cinématographique qui s'est déroulé donc les 14 et 15 du mois en cours à la Bibliothèque nationale d'El Hamma. Un colloque très technique, mais fort intéressant même pour les non-spécialistes de l'avis de certains observateurs. Ils sont venus de partout parler de leur expérience. La journée de dimanche a été d'abord l'occasion de faire connaissance avec la Cinémathèque algérienne représentée par son directeur qui évoquera les avancées de cette structure. Le président du comité scientifique du colloque, Ahmed Bedjaoui fera remarquer pour sa part que ce colloque nous permet, nous pays du Maghreb d'apprendre des expériences des autres. C'est ainsi que deux importants organismes étrangers ont été appelés à se présenter, des plus importants dans le système d'archivage du patrimoine cinématographique dans le monde. Le premier est l'INA, l'Institut national de l'audiovisuel lequel était représenté par Madame Christine Bramer et Delphine Wibaux. Les intervenantes ont insisté sur les vertus de la formation dans le domaine du patrimoine cinématographique, photographique et audiovisuel: «Il faut former des formateurs! Former des encadreurs intermédiaires, des cadres techniques qui pourraient piloter des projets, tout en identifiant sur le terrain les personnes ressources qui peuvent endosser ce rôle, développer la formation initiale pour que les jeunes qui le souhaitent puissent se spécialiser dans ces métiers-là et trouver à l'université des formations professionnelles». A ce propos, Faycal Ouaret, directeur du programme patrimoine d'appui à ce colloque invitera l'INA à prendre en charge la formation de quelques professionnels de la Cinémathèque algérienne pour se perfectionner, arguant qu'il nous manque quelques bons techniciens dans ce domaine. «J'insiste sur le fait de les prendre non pas à la sortie de l'école générale, mais dans le vivier de ceux qui sont déjà engagés dans des actions et qui ont à cet effet une expérience évidente.» Aussi, un appel a été lancé pour collaborer avec l'Algérie dans ce sens. Pour sa part, Christophe Dupin, le directeur de la Fiaf, Fédération internationale des archives de film, notera que sa structure compte 164 affiliés dans 75 pays, dont neuf cinémathèques affiliées au continent africain. La Fiaf est née en juin 1938. Son prochain congrès va se tenir à Prague en avril prochain et aura comme thème «le partage». Il fera remarquer que son rôle est d'aider également à la formation en soutenant les propositions comme ce fut le cas récemment avec la Cinémathèque tunisienne. Prenant la parole, le directeur de la Fiaf, ajoutera quelque chose d'essentiel dans son plaidoyer, à savoir que «former des professionnels sur les archives c'est bien, mais il faut avoir les lieux et les machines pour ce faire. Il faut qu'il y ait des lieux pour préserver ces archives et on sait que dans beaucoup de pays africains, il n'y en a pas. Former c'est bien, mais il faut le soutien politique, il faut qu'il vienne de l'intérieur du pays. Prenez exemple sur le gouvernement iranien qui donne un soutien massif au patrimoine cinématographique». Pour sa part Aboubacar Sanogo, secrétaire régional de la Fédération panafricaine des cinéastes (Fepaci) soulignera la nécessité pour les institutions telles le Cnca, l'armée et la Bibliothèque nationale par exemple de communiquer entre elles. Il faut que la dynamique de travailler ensemble puisse exister. La société civile doit aussi mettre de sa pression pour que les choses avancent. Il faut qu'un réseau se crée ici, avant même mon départ. J'ai regretté qu'un des piliers de la mémoire de la cinématographie algérienne ne soit pas présent ou invité à ce colloque (Boudjamaâ Karèche, Ndlr), tout le monde doit le solliciter même si l'on est pas d'accord avec lui. Il faut travailler ensemble. Dans l'immédiat, le plus important est de créer en 2018 les états généraux des archives en Afrique. Identifier les pôles où ça va mieux, qu'on établisse en quelque sorte un collectif Fepaci archiviste. Les archives appartiennent au peuple. Il faut qu'il soit impliqué à tous les niveaux. On voudrait bien évidemment collaborer avec la Fiaf afin d'identifier les films africains et créer une filmographie continentale rigoureuse. Ce sera notre base de données. A cela, Bedjaoui rétorquera que le travail de catalogage et d'identification des films africains devrait être l'apanage et le travail de nos chercheurs africains d'abord. Avant de prendre congé de l'assistance, quelques mots de la fin ont été prononcés. Le directeur de la Cinémathèque algérienne Semiane, concis dira: «Pour conserver, il faut restaurer.» Pour sa part, Faycal Ouaret mettra à plat un problème pour le moins saugrenu, lié à la construction d'un centre de conservation des archives en Algérie. Il dira quant à lui: «L'Etat a mis les moyens, l'argent existe, le terrain existe, la volonté politique existe; mais nous faisons face à un écueil administratif. Il nous manque un seul papier...» En effet, selon toute indiscrétion, les appels du ministère de la Culture au ministre des Finances demeurent aux abonnés absents et ce, depuis une année... Dans la conjecture actuelle de la restriction budgétaire, les priorités semblent être ailleurs. Comme dirait cette pub «Nous n'avons pas les mêmes valeurs!»...Notons enfin que les recommandations du colloque seront visibles prochainement sur le site Web du ministère de la Culture.

https://www.google.fr/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=21&cad=rja&uact=8&ved=0ahUKEwix9PHBjf7WAhUFXRoKHT82DIU4FBAWCCUwAA&url=http%3A%2F%2Fwww.lexpressiondz.com%2Fculture%2F277893-des-projets-entre-reves-pieux-et-propositions-adequates.html&usg=AOvVaw0gvsAyUEV5Jyx6uZsFE6hW

 


C9

La préservation des archives de films algériens, un travail de mémoire
Nacima Chabani - le 17.10.17

Organisé par le ministère de la Culture, en collaboration avec le Programme d’appui de l’UE, la Bibliothèque nationale d’Algérie a abrité, les 14 et 15 octobre, un colloque international ayant pour thème : «La mémoire des films : préserver le patrimoine cinématographique». 

Durant ces deux jours riches en conférences, ateliers et débats, des spécialistes algériens et étrangers sont venus échanger leurs expériences relatives à la préservation et au stockage des archives filmiques. Zahia Bencheikh, directrice du développement et de la promotion des arts, a préconisé l’urgence de finaliser le projet de stockage des archives filmiques. Elle a indiqué qu’il existe 15 000 titres de films au niveau de la Cinémathèque algérienne et 1000 titres de films au niveau du CNCA (Centre national de cinéma et de l’audiovisuel).

Tous les films assez bien conservés existants au niveau du CNCA ont été, rappelons-le, récupérés des entreprises qui ont été dissoutes en 1998. Pour notre interlocutrice, le problème se pose au niveau de la Cinémathèque algérienne, où les films sont stockés dans des conditions catastrophiques. Auparavant, il existait quatre endroits où étaient stockés ces films, dans des conditions d’humidité très fortes. «Il est impératif, dit-elle, d’améliorer les conditions de conservation.

Le projet confié à l’Agence de réalisation des grands projets culturels (ARPC), permettra la conservation des copies de 35 mm, ainsi que de celles copies nitrate hautement inflammables» dans de bonnes conditions. A l’issue d’une phase d’identification et de diagnostic de l’état physique des archives cinématographiques en 16 et 35 mm, des experts étrangers ont été mobilisés dans le cadre du programme Patrimoine, accompagnant la Cinémathèque Algérienne, pour la mise en œuvre d’un programme de conservation et de valorisation du patrimoine cinématographique (films et documents iconographiques).

A titre d’exemple, l’unique bobine originale de l’emblématique film Tahya ya Didou a été restaurée et numérisée. De son côté, une représentante des archives nationales est revenue sur l’expérience des archives audiovisuelles. Elle souligne que la conservation des documents se fait généralement sur support papier, et ce, faute de moyens humains spécialisés dans le domaine de l’audiovisuel, de locaux adéquats et de matériels techniques.

«La conservation et le traitement, dit-elle, devient dès lors pour nous  véritable casse-tête qu’il importe de solutionner rapidement. Pour nous les archivistes, il s’agit de documents complexes, d’une part du point de vue juridique, et du point de vue traitement archivistique. Toutes ces questions ne sont pas balisées par une législation claire dans notre milieu. Face aux enjeux majeurs, nous avons demandé, la plupart du temps, la collaboration et l’aide des entreprises spécialisées, telles que l’ENTV et le centre de l’audiovisuel de l’armée, afin de résoudre les différentes problématiques».

Pour les archives nationales, il s’agit d’atteindre plusieurs objectifs, dont, entre autres, l’accessibilité à une formation ciblée dans le domaine de l’audiovisuel, se doter de façon urgente d’une logistique permettant la migration des données audiovisuelles sur d’autres supports électroniques performants, conserver et sauvegarder les originaux. Il est noter que jusqu’à fin décembre 2017, le public est convié à un cycle de projections de dix films algériens restaurés, dans sept villes du pays, à savoir Alger, Oran, Saïda, Mascara, Constantine, Annaba et Béjaïa, en collaboration avec le Centre national de la cinématographie et de l’audiovisuel (CNCA) et le Centre algérien de la cinématographie (Cinémathèque algérienne).

https://www.google.fr/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=7&cad=rja&uact=8&ved=0ahUKEwjjptHdkv7WAhXItRoKHXjECTwQFghCMAY&url=http%3A%2F%2Fwww.elwatan.com%2Fculture%2Fla-conservation-des-archives-filmiques-en-algerie-une-urgence-17-10-2017-354830_113.php&usg=AOvVaw0IuFNOpTxZvCMvn8UAIH7Z

 


Réaction

La vie est-elle un théâtre raconté par un groupe de sots ?

Les jours passent et donnent l’amère impression de se ressembler dans un pays où l’élite est superbement ignorée au profit d’indus-occupants et autres apprentis-sorciers dont les seuls critères de recrutement sont la docilité et l’affairisme. 

Un colloque sur Cinéma et Histoire vient de se tenir sans la participation des meilleurs spécialistes de la problématique. Aux antipodes des critères les plus élémentaires de la question, il aura démontré une fois de plus que le système en place ne veut nullement se remettre en question. La négation des meilleurs enfants du pays semble avoir de beaux jours devant elle à un moment où la fuite en avant et la bêtise des clercs s’incrustent outrageusement, le patriotisme s’effiloche et la pusillanimité s’impose comme une sorte d’alternative. Il n' y a pas si longtemps, de nombreuses réunions ont été programmées dans le but, ô combien noble, de réunir les hommes de culture et les artistes à l'effet de faire jaillir un état des lieux susceptible de permettre au futur premier responsable du pays de peaufiner sa stratégie…

Extrait de A Vrai Dire / La chronique de Abdelhakim Meziani. / 

https://www.facebook.com/Abdehakimmezianiofficiel/posts/138846436862153

 

 

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Rachid Dechemi Méliani
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